Lorsque nous essayons de citer des grands héros de notre pays, nous pouvons en citer beaucoup de mémoire, les situer dans le temps et énumérer leur grandes actions. Cependant, à l’échelle internationale, ces mêmes noms n’ont pas le même impact. Quand les étrangers regardent nos héros, ils n’ont pas forcément le même sentiment de fierté que nous. De la même façon, lorsque nous examinons les héros des autres pays, nous avons du mal à saisir pleinement leur importance.
Cependant, nous vivons dans un monde globalisé et interconnecté ; où faire une recherche sur les grands héros d’autres pays ne requiert qu’un ordinateur et une connexion internet.
Et quand nous ouvrons notre ordinateur, et que nous faisons une recherche sur les personnages emblématiques d’autres pays, nous nous rendons compte parfois que ces héros ont eu une empreinte non seulement sur leur pays, mais sur le monde.
Nous pensons que la Corée a des personnages avec un tel potentiel, des héros qui nous font réfléchir sur notre propre identité, nos rêves, nos espoirs.
La Corée a 5000 ans d’histoire. Dans cette longue histoire, de nombreux héros ont façonné la Corée que l’on connait aujourd’hui. Certains sont des rois qui ont dirigé le pays en transformant la Corée en une puissance d’Asie. D’autres sont des gens du peuple, des femmes, des hommes, des soldats, ou même des adolescents. Mais tous avaient un but commun : changer l’histoire avec leur moyens, en suivant leur rêves et leurs convictions.
Voluntary Agency Network of Korea (VANK) a lancé un projet pour faire découvrir les grands héros de Corée tout en promouvant leur impact dans le monde. Nous espérons que leurs histoires vous donneront l’inspiration nécessaire pour relever des défis et réaliser vos rêves.
Soyez inspirés, et vous aussi promouvez les grand héros de votre culture ! En combinant nos efforts, nous pouvons éclairer le monde avec de nouvelles connaissances passionnantes !
Le roi Geunchogo et l’épée Chiljido. (King Geunchogo)
Le roi Geunchogo était à la tête de l’ancien royaume coréen de Baekje durant son âge d’or, et l’épée de Chiljido prouve l’engagement actif de Baekje dans le commerce international.
Le roi Geunchogo (règne: 346 – 375 après J.C) était le 13ème souverain de l’ancien royaume coréen de Baekje (18 av. J.-C. – 660 après JC).
Il a reigné durant l’âge d’or de Baekje. Il élargit sa capitale et enrichit le royaume culturellement et économiquement en menant des campagnes militaires, en se livrant au commerce maritime et en publiant des livres d’histoire.
Selon les archives chinoises, Geunchogo aurait étendu son territoire à la région de Liaoxi, dans le nord-est de la Chine.
Baekje et le Japon entretenaient une relation réciproque.
Baekje a transmis sa culture avancée au Japon tandis que le Japon a envoyé des mercenaires à Baekje.
Leur relation est prouvée par le Chiljido, ou l’épée à sept branches. Désignée comme un trésor national japonais et logée dans le sanctuaire japonais Isonokami, cette épée a été offerte en cadeau à un roi japonais par roi de Baekje en 369.
Cette épée longue de 74,9 cm est gravée de caractères en or. L’épée elle-même montre les compétences de Baekje du travail du fer.
«Le roi de Baekje a ordonné que cette épée soit confectionnée pour Shi, roi du Japon. L’épée sera transmise de génération en génération. ”
Inscription sur l’épée Chiljido.
Le roi Gwanggaeto et le monument de Gwanggaeto (King Gwanggaeto)
Le roi Gwanggaeto a conquis le plus grand territoire de l’histoire coréenne et ses accomplissements ont été gravés dans la pierre sur le monument de Gwanggaeto.
Gwanggaeto le Grand (374 – 412 après J.C) était le 19ème souverain de l’ancien royaume coréen de Goguryeo (37 av. J.-C. – 668 après J.C).
Acompagné d’une puissance cavalerie, Goguryeo a conquis la péninsule nord-coréenne et une grande partie du nord-est de la Chine. Gwanggaeto était le roi le plus respecté de Goguryeo.
Ses réalisations sont reportée avec une grande précision sur le monument de Gwanggaeto. Le monument a été érigé après sa mort par son fils. Situé à Jian, dans la province chinoise de Jilin, le monument est une stèle de 6,39 mètres de haut gravée de 1 775 caractères sur ses quatre côtés.
« La grâce du roi a atteint les cieux et son pouvoir a atteint le monde entier. »
– Extrait de l’inscription sur le monument Gwanggaeto
La reine Seondeok et l’orbservatoire de Cheomseongdae (Queen Seondeok)
La reine Seondeok fut la première reine coréenne et Cheomseongdae, le plus ancien observatoire astronomique encore existant au monde, fut construit sous son règne.
La reine Seondeok (règne: 632 – 647) fut la 27e souveraine de l’ancien royaume coréen de Silla (57 av. J.-C. – 935 après JC) et la première femme à monter sur le trône dans l’histoire Coréenne. Étant une femme, elle a dû combattre de nombreux stéréotypes et a été confrontée aux révoltes et aux attaques de Baekje et de Goguryeo, deux autres royaumes en Corée.
Elle a surmonté tous les défis et jeté les bases pour que Silla puisse unifier les trois royaumes. Elle est décrite comme une reine sage dans les livres d’histoire coréens.
Cheomseongdae est le plus ancien observatoire astronomique existant, construit pendant son règne. Cet observatoire haut de 9,5 mètres est toujours à Gyeongju, la capitale de Silla. On suppose que l’observatoire a été utilisé pour observer les étoiles et les événements astronomiques afin de prédire le sort du royaume.
“Les serviteurs ont été touchés par la grande sagesse de la reine.”
– Extrait de Samgukyusa (Souvenirs des Trois Royaumes)
Choe Museon et le canon de marine
Choe Museon a inventé la première poudre à canon domestique coréenne et, tout au long de l’histoire de la Corée, son canon de marine a défendu le peuple coréen.
Choe Museon (1325 – 1395) était un commandant militaire pendant l’ère de Goryeo (918 – 1392) qui a la première poudre à canon domestique coréenne. Conscient de l’importance de la poudre à canon, Choe a fabriqué des poudres et des canons pur en apprenant les techniques nécessaires et en persuadant le gouvernement de créer un établissement de production d’armes à feu. Goryeo a produit plus de 20 types d’armes à feu. Les canons de Choe ont joué un rôle crucial lors de la bataille navale de Jinpo en 1380 contre l’armée japonaise, où des centaines de navires japonais ont été vaincus grâce à ses canons.
La bataille navale de Jinpo est la première bataille navale armée d’armes à feux de l’histoire, plus de 190 ans avant la bataille de Lépante (1571) à l’ouest. Les techniques de fabrication d’armes à feu de Goryeo ont été transmises à Joseon (1392 – 1910) et ont contribué à la défaite du Japon pendant la guerre d’Imjin (1592 – 1598).
«Choe a fait de grands efforts pour obtenir des informations sur la poudre à canon de Lee Yuan. Sa loyauté envers son pays mérite un grand respect. ”
– Extrait de Hwayakgogi (Registre des armes à feu)
Le roi Sejong et l’invention du Hangeul (King Sejong)
Le roi Sejong a inventé l’alphabet coréen Hangeul, qui est considéré comme l’alphabet le plus scientifique au monde.
Le roi Sejong le Grand (1397 – 1450) était le 4ème souverain de Joseon (1392 – 1910), il est connu pour avoir inventé le Hangeul, l’alphabet coréen. Son règne (1418 – 1450) fut l’une des périodes les plus prospères des 5 000 ans de l’histoire coréenne.
Au cours de son règne, Joseon a fait d’importantes réalisations dans tous les domaines, notamment politiques, économiques, culturels et dans la défense nationale.
L’invention du Hangeul a eu un impact durable et exceptionnel sur la société coréenne.
Le Hangeul a été créé en 1443 pour aider les citoyens à exprimer leurs pensées et leurs sentiments à travers l’écriture, et non seulement à l’oral.
La création d’un alphabet spécialement conçu pour les citoyens du peuple est sans précédent dans l’histoire. Le hangeul est considéré comme l’un des alphabets les plus logiques, et remarquable par sa facilité d’apprentissage. Toutes les informations par rapport à son invention sont clairement énoncées dans le manuscrit Hunminjeongeum.
«La langue coréenne est différente du chinois et n’est pas correctement exprimée en sinogrammes. Pour cette raison, notre peuple a du mal à exprimer ses pensées et ses sentiments à l’écrit. Je sympathise avec eux et j’ai ainsi créé 28 lettres dans l’espoir que tout le monde puisse les apprendre et les utiliser facilement chaque jour. ”
– Préface de Hunminjeongeum
Jang Yeongsil et l’horloge hydraulique de Jagyeongnu
Jang Yeongsil était le plus grand inventeur de l’histoire coréenne et son invention, le Jagyeongnu, est considérée comme la meilleure horloge hydraulique de l’époque.
Jang Yeongsil était un ingénieur de génie pendant l’ère de Joseon (1392 – 1910). Il est né esclave mais a été amené au palais royal grâce à son extraordinaire talent. En reconnaissant son talent, le roi Sejong le Grand (1397 – 1450) l’a soutenu dans ses idées novatrices . Le roi envoya Jang en Chine en 1421 pour étudier les instruments astronomiques. Malgré son rang, Jang se vit confier un poste officiel et fut chargé de développer des instruments scientifiques. Sur ordre du roi, il a inventé la première horloge à eau à sonnerie automatique coréenne appelée Jagyeongnu en 1434. Il a également inventé de nombreux autres instruments scientifiques, dont le premier observatoire astronomique de Joseon, Ganuidae, et divers outils astronomiques, cadrans solaires et instruments en cuivre.
«Jang Yeongsil est un homme né pour notre temps.»
– Extrait de Pilwonjapgi de SeoGeojeong
Yi Sun-sin et le Geobukseon
Yi Sun-sin était un commandant dans la marine qui a sauvé le pays d’une crise nationale avec un navire de guerre révolutionnaire – le navire des tortues ou Geobukseon en coréen.
Yi Sun-sin (1545-1598) était un commandant de la marine lors l’ère de Joseon (1392-1910), qui a défendu le pays contre l’invasion japonaise. Le Japon a envahi Joseon à deux reprises avec unr grande force militaire de 1592 à 1598. Yi a été victorieux de toutes les batailles navales contre les forces japonaises.
Il a construit un bateau de guerre en forme de tortue appelé Geobukseon pour préparer les batailles. Le pont était recouvert de pointes de métal pour se protéger tout en pouvant frapper l’ennemi avec des flèches et des boulets de canon. Son courage et sa préparation minutieuse ont fait de lui un commandant imbattable. Sa statue se dresse au milieu de la place Gwanghwamun à Séoul, capitale de la Corée du Sud.
«Si tu risques ta vie, tu vivras. Si tu essayes de sauver ta vie, tu mourras. ”
– Yi Sun-sin
Heo Jun et le Donguibogam
Heo Jun était le meilleur médecin royal de Joseon, qui a écrit Donguibogam, le premier livre médical écrit pour le peuple.
Heo Jun (1539 – 1615) était un médecin pendant l’ère de Joseon (1392 – 1910). Il a écrit le Donguibogam, le premier livre médical destiné au peuple. Heo a écrit de nombreux ouvrages médicaux en s’appuyant sur ses 30 années d’expérience en tant que médecin royal, contribuant ainsi au développement de la médecine orientale.
Publié en 1613, le Donguibogam est son travail le plus connu qui compile 2000 ans de connaissances médicales orientales. Il effectue pendant 14 ans des recherches dans des centaines de livres de médecine et inclue une liste d’herbes médicinales facilement accessibles aux Coréens. Ce livre a été publié dans plus de 30 éditions à l’étranger, notamment en Chine et au Japon, et il est toujours lu par les étudiants en médecine.
« Il est l’homme qui a créé un trésor (Donguibogam) pour le monde.
– Revue chinoise sur Heo Jun
An Yong-bok et Dokdo
An Yong-bok est un citoyen diplomate, qui a défendu les îles coréennes d’Ulleungdo et de Dokdo.
An Yong-bok était un pêcheur et citoyen diplomate qui défendait le territoire de Joseon (Corée) (1392 – 1910) sous le règne du roi Sukjong (1661-1720).
Il s’est rendu deux fois au Japon, en 1693 et en 1696, pour clarifier la souveraineté de Joseon sur les îles d’Ulleungdo et de Dokdo.
Dokdo, située au milieu de la mer de l’Est est le territoire le plus important pour les coréens car l’île a été le premier territoire coréen à être victime de l’impérialisme japonais au début du XXe siècle.
Dokdo a été rendu à la Corée quand la péninsule a retrouvé son indépendance. Pour les Coréens, Dokdo signifie l’indépendance et la souveraineté du peuple.
“Ulleungdo et Dokdo appartiennent à Gangwondo, Joseon (Corée).”
– Mémorandum japonais à l’arrivée d’un bateau de Joseon en 1696.
Jeong Seon et Geumgangjeondo
Jeong Seon est le peintre qui a inventé un nouveau style pour peindre mes paysages à Joseon, et Geumgangjeondo est l’un de ses chefs-d’œuvre les plus connus.
Jeong Seon (1676-1759) était un peintre de l’ère de Joseon (1392 – 1910). Il fut le précurseur d’un nouveau style de peinture, basé sur une représentation fidèle des paysages, connue sous le nom de Jingyeong Sansuhwa. Les peintres de l’époque dessinaient des paysages grâce à leur imagination. En rompant cette tradition, Jeong Seon a décrit fidelèement la réalité. Sa peinture du Mont Geumgang, appelé Geumgangjeondo (Trésor national coréen n ° 217) est l’un de ses tableaux les plus connus. Il s’est rendu au Mont Geumgang et a dépeint la montagne dans plusieurs tableaux. Geumgangjeondo représente la montagne avec de forts coups de pinceau, créant un caractère brut au tableau.
«Ma peinture donnera une meilleure vue du Mont. Geumgang que la vue que vous aurez de vos pieds. ”
– remarque de Jeong Seon sur Geumgangjeondo
Yu Gwansun et le mouvement de l’indépendance
Yu Gwansun (1902-1920) était une combattante pour la liberté coréenne. Alors qu’elle n’avait que 16 ans, elle a participé au mouvement historique du 1er mars pour l’indépendance du Japon impérial.
Après que le Japon a pris le contrôle de la Corée de force en 1910, les Coréens ont lancé le 1er mars 1919 un mouvement indépendantiste contre le Japon impérial.
Yu, alors étudiante, a participé au mouvement à Séoul et l’a ensuite dirigé dans sa ville natale de Cheonan. Elle a été arrêtée et torturée à mort à l’âge de 18 ans. Plus de deux millions de Coréens ont participé au mouvement indépendantiste du 1er mars à travers le pays. La forte volonté des Coréens de retrouver leur indépendance, exprimée à travers le mouvement, a surpris la scène internationale, a influencé les mouvements d’indépendance du monde entier et influencé les mouvements anti-impérialistes du monde entier, tels que le Mouvement chinois du 4 mai.
«Nous proclamons par la présente l’indépendance de la Corée et la liberté du peuple coréen. “
– Extrait de la proclamation de l’indépendance de la Corée
Park Byeongseon et le Jikji
Park Byeongseon est une historienne coréenne qui a découvert Jikji, le plus ancien livre imprimé avec des caractères métalliques amovibles au monde, prouvant la technologie de pointe de la Corée, en avance sur l’Ouest.
Park Byeongseon (1927 – 2011) est une historienne coréen. Elle trouva le Jikji Simche Yojeol (Jikji en abrégé) datant de l’ère Goryeo (918 – 1392), le plus ancien livre au monde imprimé avec des caractères métalliques amovibles, et l’Owegyujanggak Uigwe, une collection de protocoles royaux de Joseon.
Les deux actifs sont inscrits au Registre de la Mémoire du monde de l’UNESCO. Park est née pendant l’occupation japonaise (1910-1945) et est allé en France en 1955 pour étudier. Alors qu’elle travaillait à la Bibliothèque nationale de France (BnF), elle a présenté Jikji au public lors d’une foire du livre à Paris en 1972.
Jikji est un document bouddhiste imprimé au temple Heungdeok de Cheongju en 1377. Le parc et le musée de l’imprimerie de Cheongju ont aidé Jikji à atteindre son statut actuel à l’UNESCO.
Park est appelée « la mère de Jikji » pour son dévouement à la recherche et à la promotion du Jikji.
“Nous devons maintenant avoir le courage d’atribuer l’invention de l’impression avec type de métal mobile à son détenteur légitime, asiatique (coréen).”
– Louis Duche (journaliste de TF1, plus grande chaîne privée en France), présentant Jikji au salon du livre de Paris en 1972